par Le Nain Disco » Dim Avr 16, 2006 11:44 am
D'un coté un film sur la drogue dans lequel tout va bien, ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
Et les films précédemment non pas grand chose à voir entre eux :
- Trainspotting : satyre sociale sur l'Ecosse du début des années 90, l'histoire de jeunes paumés qui ont tellement pas de boulot qu'ils s'ennuient à mourir et qu'ils se shootent. C'est traité de façon cynique et optimiste.
- Las Vegas Parano : biographie d'Hunter S. Thompson (= Raoul Duke), célèbre journaliste pour avoir lancé le journalisme gonzo, genre de Canard Enchainé en plus trash mais en plus cérébral. Ca se passe début des années 70 et le ton abordé est plutot délirant, décalé à un tel point qu'on demande si Gilliam ne fait pas une apologie de la drogue. Mais quand on réfléchit un peu, le Python a toujours utilisé l'absurde pour raconter le dramatique, et le premier degré n'a jamais été son affaire.
- Requiem For A Dream : plus contemporain, un film sur la dépendance plutot que sur la drogue en elle-même. Une bonne idée de départ mais incomplète : où traite-t-on la dépendance à l'ordinateur, au sexe, à l'image de soi ? L'approche est plus contemplative, la frénésie vient petit à petit, la forme est travaillée. Un film auquel on reproche son manque de profondeur, soit, mais le fait de ne montrer sans prendre parti est un choix comme un autre. Pas le chef-d'oeuvre annoncé, mais loin d'être une daube infâme non plus. Un peu de nuance est la bienvenue.
Bref, apart RFAD qui se base essentiellement sur ça, les films "sur la drogue" ne le sont en général simplement pas, la drogue fait simplement partie de l'histoire du film, et l'oublier est manquer de rigueur (car Trainspotting et LVP sont des films "réalistes" dans le fait qu'ils racontent des situations qui ont "hélas" bien eu lieu).
Et puis, nous sommes adultes n'est-ce pas ? L'objectivité ne permet-elle pas de dire "je n'aime pas" au lieu d'un "c'est nul" gaté et capricieux ?
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Le Nain Disco le Dim Avr 16, 2006 11:46 am, édité 1 fois.