La question est fort intéréssante, mais la réponse l'est encore plus (si tant est qu'il en existe une...).
Mon point de vue risque d'être un peu long, désolé par avance
Pourquoi sommes-nous sur Terre? A cela je pense que nous pouvons y apporter deux réponses (contradictoires certes mais qui ne sont pas présentées par le même angle, vous allez comprendre):
- à rien
- à accomplir quelque chose (ouais bon vous allez dire c'est bidon, mais attendez, je développe
)
En effet, il vient au premier abord qu'effectivement, nous ne servons pas à grand chose. Il est vrai que l'homme n'a pas grand chose à apporter au monde, qui a perduré des milliards d'année sans nous, et il ne s'en portait pas plus mal. A part la destruction, on peut se demander comment nous pouvons contribuer à la pérénité de notre planète qui semble sérieusement compromise, au vu des événements actuels et des prévisions faites. L'homme est, il faut bien l'avouer, un parasite, et personne ne peut dire le contraire. On s'implante, on utilise les ressources accessibles, et quand il n'y en a plus on change d'endroit (ça se vérifie pour le pétrole), et ce jusqu'à épuisement total des ressources. Ce moment fatidique viendra bien un jour ou l'autre, quels que soient les efforts qui auront été faits par l'homme, qui n'auront fait que repousser l'échéance ce qui n'est quand même pas si mal. Ainsi, d'un point de vue bassement matériel, l'homme est un destructeur et n'a aucune fin en soi à part sa reproduction, qui est le but de toute espèce.
Néanmoins, si l'on se place d'un point de vue plus « humain » j'ai envie de dire, l'homme est également capable de belles choses, dans son comportement notamment. Je fais allusion ici aux sentiments tels que l'amour (un grand classique), l'amitié, la compassion, ces choses que l'homme se doit de transmettre, et c'est une tache bien difficile. Ainsi, l'homme a un devoir de faire perdurer ces émotions, qui ne pourront subsister sans lui. En ce qui concerne l'accomplissement d'une quelconque destinée, elle part déjà d'un axiome clé, l'existence même de cette destinée. On peut alors se demander par qui et comment serait-elle « programmée » (pas en C, c'est certain
)? L'existence d'un Dieu ou d'une entité supérieure (qui pourrait être plurielle...) justifierait peut-être cela. Fondamentalement, si l'homme a un but, il se pose un problème: n'étant pas conscient de ce but (sauf peut-être quelques illuminés), comment être sûr de l'avoir bien accompli? Vient alors la question de savoir si l'homme est maître de sa vie ou s'il ne fait qu'exécuter un paragraphe déjà écrit dans un grand livre doré... En tout cas, si l'homme n'a pas de but, il peut s'en donner (pour cacher le fait qu'il n'a pas de but « universel »?); c'est ce que nous faisons tous plus ou moins, consciemment ou non. On parle alors d'un but personnel qui peut parfois, comme l'abbé Pierre (qu'il repose en paix), se transformer en but collectif, ce qui est d'autant plus louable que cela se raréfie de nos jours...
Quant à la question de la mort, elle marque peut-être une certaine déliverance (n'oublions pas que nous avons été chassés de l'Eden d'après la Bible et condamnés à vivre dans un monde de souffrances), mais ce n'est pas à mon avis une fin en soi. L'homme doit mourir, mais je ne pense pas qu'il vive pour attendre ce moment. Elle marque, d'après moi, l'achèvement d'un parcours, achèvement qui pour une fois n'est pas le but du parcours mais tout simplement un point d'aboutissement inéluctable.
Cela reste un avis